In a world of universal deceit, telling the truth is a revolutionary act, George Orwell

Indignez-vous ! Stéphane Hessel

“Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ”.” – Djordje Kuzmanovic




lundi 8 décembre 2014

Vladimir Poutine: Discours - 4 déc 2014 (FR)




   Retranscription :  
PRESIDENT DE LA RUSSIE VLADIMIR POUTINE :

Chers membres du Conseil de la Fédération, Députés de la Douma, Citoyens de Russie !

Le discours d’aujourd’hui sera consacré, bien entendu, à la situation et aux conditions actuelles du monde dans lequel nous vivons, ainsi qu’aux défis auxquels nous sommes confrontés. Mais je tiens tout d’abord à vous remercier tous pour le soutien, l’unité et la solidarité dont vous avez fait preuve au cours des récents événements historiques et cruciaux qui vont sérieusement influencer l’avenir de notre pays.

Cette année, nous avons été confrontés à des épreuves auxquelles seule une nation unie et mature et un Etat véritablement souverain et fort peuvent résister. La Russie a prouvé qu’elle peut protéger ses compatriotes et défendre l’honneur, la vérité et la justice.


La Russie a pu accomplir cela grâce à vous, les citoyens de la Russie [Applaudissements], grâce à votre travail et aux résultats que nous avons obtenus ensemble, et grâce à notre profonde compréhension de l’essence et de l’importance des intérêts nationaux. Nous avons pris conscience de l’indivisibilité et de l’intégrité de la longue histoire millénaire de notre patrie. Nous sommes venus à croire en nous-mêmes, à croire que nous pouvions faire beaucoup de choses et atteindre tous nos objectifs.

Aujourd’hui, nous n pouvons bien évidemment pas ne pas évoquer les événements historiques qui ont eu lieu cette année. Comme vous le savez, un référendum a été organisé en Crimée en mars, dans lequel les habitants de la péninsule ont clairement exprimé leur désir de rejoindre la Russie. Après cela, le Parlement de Crimée – il convient de souligner que c’était un parlement tout à fait légitime, qui avait été élu en 2010 – a adopté une résolution d’indépendance. Et enfin, nous avons assisté à la réunification historique de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie. [Applaudissements]

Ce fut un événement d’une importance particulière pour notre pays et notre peuple, parce que la Crimée est une terre où vivent nos compatriotes, et que son territoire est d’une importance stratégique pour la Russie car c’est là que se trouvent les racines spirituelles de la Nation russe, diverse mais solidement unie, et de l’Etat russe centralisé. C’est en Crimée, dans l’ancienne ville de Chersonèse ou Korsun, comme les anciens chroniqueurs russes appelaient, que le Grand Prince Vladimir a été baptisé avant d’apporter le christianisme au Rus'.

En plus de la similitude ethnique, de la langue commune, des éléments communs de leur culture matérielle, d’un territoire commun – même si ses frontières n’étaient pas tracées et stables –, d’échanges économiques émergents et d’un gouvernement naissant, le christianisme fut une puissante force unificatrice spirituelle qui a contribué à impliquer dans la création de la Nation russe et de l’Etat russe les diverses tribus et alliances tribales du vaste monde slave oriental. C’est grâce à cette unité spirituelle que nos ancêtres, pour la première fois et pour toujours, se considérèrent comme une nation unie. [Applaudissements] Tout cela nous amène à affirmer que la Crimée, l’ancienne Korsun ou Chersonèse, et Sébastopol, ont une importance civilisationnelle et même sacrée inestimable pour la Russie, comme le Mont du Temple à Jérusalem pour les adeptes de l’Islam et du Judaïsme.

Et c’est ainsi que nous les considèrerons toujours. [Applaudissements]

Chers amis,

Aujourd’hui, il est impossible de ne pas revenir sur notre point de vue au sujet des développements en Ukraine et de la façon dont nous avons l’intention de travailler avec nos partenaires à travers le monde.

Il est bien connu que la Russie a non seulement soutenu l’Ukraine et d’autres républiques frères de l’ancienne Union soviétique dans leurs aspirations à la souveraineté, mais qu’elle a aussi grandement facilité ce processus dans les années 1990. Depuis lors, notre position n’a pas changé.

Chaque nation a le droit souverain et inaliénable de déterminer sa propre voie de développement, de choisir ses alliés, son régime politique et la forme d’organisation de sa société, de créer une économie et d’assurer sa sécurité. La Russie a toujours respecté ces droits et les respectera toujours. Ils s’appliquent pleinement à l’Ukraine et au peuple ukrainien frère.

Il est vrai que nous avons condamné le coup d’Etat et la prise violente du pouvoir à Kiev en février dernier. Les développements auxquels nous assistons actuellement en Ukraine et la tragédie qui se déroule dans le sud-est du pays confirment pleinement la justesse de notre position.

Comment tout cela a-t-il commencé ? Je vais devoir vous rappeler ce qui s’est alors passé. Il est difficile de croire que tout a commencé avec la décision technique par le Président Ianoukovitch de reporter la signature de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Ne vous méprenez pas sur ce point, il n’a pas refusé de signer le document, mais il a seulement reporté la finalisation de cet accord en vue d’y faire quelques ajustements. Comme vous le savez, cette décision a été prise en pleine conformité avec le mandat constitutionnel d’un chef d’Etat tout à fait légitime et internationalement reconnu.


Dans un tel contexte, il n’était pas question pour nous de soutenir le coup de force, la violence et les meurtres. Il suffit de considérer les événements sanglants à Odessa, où des gens ont été brûlés vifs. Comment les tentatives ultérieures de répression des populations du sud de l’Ukraine, qui s’opposent à ce carnage, pourraient-elles être soutenues ? Je répète qu’il nous était absolument impossible de cautionner ces développements. Qui plus est, ils ont été suivis par des déclarations hypocrites sur la protection du droit international et des droits humains. C’est du cynisme à l’état pur. Je crois fermement que le temps viendra où le peuple ukrainien fera une juste évaluation de ces événements.

Comment le dialogue sur cette question a-t-il commencé entre la Russie et ses partenaires américains et européens ? Je mentionne nos amis américains à dessein, car ils influencent continuellement les relations de la Russie avec ses voisins, ouvertement ou en coulisses. Parfois, nous ne savons pas même avec qui parler : avec les gouvernements de certains pays ou directement avec leurs mécènes et sponsors américains ?

Comme je l’ai mentionné, dans le cas de l’accord d’association UE-Ukraine, il n’y eut absolument pas de dialogue. On nous a dit que ce n’était pas notre affaire, ou, pour le dire simplement, on nous a dit « où » aller.

Tous les arguments rappelant que la Russie et l’Ukraine sont des membres de la zone de libre-échange de la CEI, que nous avons historiquement établi une coopération profonde dans l’industrie et l’agriculture, et que nous partageons essentiellement la même infrastructure – personne ne voulait entendre ces arguments, et encore moins en tenir compte.

Notre réponse a été de dire : très bien, si vous ne voulez pas avoir de dialogue avec nous, nous allons devoir protéger nos intérêts légitimes unilatéralement et nous ne paierons pas pour ce que nous considérons comme une politique erronée.

Quel a donc été le résultat de tout cela ? L’accord entre l’Ukraine et l’Union européenne a été signé et ratifié, mais la mise en œuvre des dispositions concernant le commerce et l’économie a été reportée jusqu’à la fin de l’année prochaine. Cela ne prouve-t-il pas que c’est nous qui avions raison ?

Il faut aussi poser la question des raisons pour lesquelles tout cela a été fait en Ukraine. Quel était le but du coup d’Etat contre le gouvernement ? Pourquoi tirer et continuer à tirer et à tuer des gens ? De fait, l’économie, la finance et le secteur social ont été détruits et le pays a été ravagé et ruiné.

Ce dont l’Ukraine a besoin actuellement est d’une aide économique pour mener des réformes, pas de politique de bas étage et de promesses pompeuses mais vides. Toutefois, nos collègues occidentaux ne semblent pas désireux de fournir une telle assistance, tandis que les autorités de Kiev ne sont pas prêtes à résoudre les problèmes de leurs citoyens.

A ce propos, la Russie a déjà apporté une contribution énorme en aide à l’Ukraine. Permettez-moi de rappeler que les banques russes ont déjà investi 25 milliards de dollars en Ukraine. L’année dernière, le ministère russe des Finances a accordé un prêt de 3 milliards de dollars. Gazprom a encore fourni 5,5 milliards de dollars à l’Ukraine et a même offert un rabais qui n’était pas prévu, en exigeant du pays qu’il ne rembourse que 4,5 milliards. Additionnez le tout et vous obtenez de 32,5 à 33,5 milliards de dollars récemment fournis.

Bien sûr, nous avons le droit de poser des questions. Pour quelles raisons cette tragédie a-t-elle été menée en Ukraine ? N’était-il pas possible de régler toutes les questions, même les questions litigieuses, par le dialogue, dans un cadre légal et légitime ?

Mais maintenant, on nous dit qu’il s’agissait de mesures politiques équilibrées et compétentes auxquelles nous devrions nous soumettre sans discussion et les yeux bandés.


Cela n’arrivera jamais. [Applaudissements]

Si pour certains pays européens, la fierté nationale est un concept oublié depuis longtemps et que la souveraineté est trop de luxe, pour la Russie, une véritable souveraineté est absolument nécessaire pour la survie.

Principalement, nous devrions prendre conscience de cela en tant que Nation. Je tiens à souligner ceci : soit nous restons une Nation souveraine, soit nous nous dissolvons sans laisser de trace et perdons notre identité. Bien sûr, d’autres pays doivent comprendre cela aussi. Tous les acteurs de la vie internationale doivent être conscients de cela. Et ils devraient utiliser cette compréhension pour renforcer le rôle et l’importance du droit international, dont nous avons tellement parlé ces derniers temps, plutôt que d’en plier les normes en fonction d’intérêts stratégiques tiers contraires aux principes fondamentaux du droit et au bon sens, considérant tout le monde comme des gens peu instruits qui ne savent ni lire ni écrire.

Il est impératif de respecter les intérêts légitimes de tous les participants au dialogue international. Alors seulement, non pas avec des mitraillettes, des missiles ou des avions de combat, mais précisément avec la primauté du droit pourrons-nous efficacement protéger le monde d’un conflit sanglant. Alors seulement, il n’y aura pas besoin d’essayer d’effrayer quiconque avec la menace d’un isolement imaginaire et trompeur, ou de sanctions qui sont, bien sûr, dommageables, mais dommageables pour tout le monde, y compris ceux qui les initient.

En parlant des sanctions, elles ne sont pas seulement une réaction impulsive de la part des États-Unis ou de leurs alliés à notre position concernant le coup d’Etat ou les événements en Ukraine, ou même au soi-disant « printemps de Crimée ». Je suis sûr que si ces événements ne s’étaient pas produits – je tiens à le souligner, chers collègues, spécialement pour vous, politiciens, présents dans cet auditorium –, même si rien de tout cela ne s’était passé, ils auraient trouvé une autre excuse pour tenter d’endiguer les capacités croissantes de la Russie, de nuire à notre pays d’une quelconque manière, ou d’en tirer quelque avantage ou profit.

La politique d’endiguement n’a pas été inventée hier. Elle a été menée contre notre pays depuis de nombreuses années, toujours, depuis des décennies, sinon des siècles. En bref, chaque fois que quelqu’un pense que la Russie est devenue trop forte ou indépendante, ces mesures sont immédiatement déployées contre elle.

Cependant, parler à la Russie d’une position de force est un exercice futile, même quand elle est confrontée à des difficultés internes, comme ce fut le cas dans les années 1990 et au début des années 2000.

Nous nous souvenons bien de l’identité et des procédés de ceux qui, presque ouvertement, ont à l’époque soutenu le séparatisme et même le terrorisme pur et simple en Russie, et ont désigné des meurtriers, dont les mains étaient tachées de sang, comme des « rebelles », et ont organisé des réceptions de haut niveau pour eux. Ces « rebelles » se sont encore manifestés en Tchétchénie. Je suis sûr que les gens sur place, les forces de l’ordre locales, s’en occuperont de la manière appropriée. Ils œuvrent en ce moment même à stopper un autre raid de terroristes et à les éliminer. Donnons-leur tout notre soutien. [Applaudissements]

Permettez-moi de le répéter, nous nous souvenons des réceptions de haut niveau organisées pour des terroristes présentés comme des combattants pour la liberté et la démocratie. Nous avons alors réalisé que plus nous cédions du terrain, plus nos adversaires devenaient impudents et leur comportement se faisait de plus en plus cynique et agressif.

Malgré notre ouverture sans précédent alors, et notre volonté de coopérer sur tous les points, même sur les questions les plus sensibles, malgré le fait que nous considérions – et vous êtes tous conscients de cela, vous en avez tous le souvenir – nos anciens adversaires comme des amis proches et même des alliés, le soutien occidental au séparatisme en Russie, incluant un soutien informationnel, politique et financier, en plus du soutien des services spéciaux, était absolument évident et ne laissait aucun doute sur le fait qu’ils seraient heureux de laisser la Russie suivre le scénario yougoslave de désintégration et de démantèlement, avec toutes les retombées tragiques que cela entraînerait pour le peuple russe.

Cela n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas permis que cela se produise. [Applaudissements]

Tout comme cela n’a pas fonctionné pour Hitler avec ses idées de haine des peuples, qui a entrepris de détruire la Russie et de nous repousser au-delà de l’Oural. Tout le monde devrait se rappeler comment cela a fini. [Applaudissements]


L’année prochaine, nous allons marquer le 70e anniversaire de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique. Notre armée a écrasé l’ennemi et a libéré l’Europe. Cependant, nous ne devons pas oublier les défaites amères en 1941 et 1942 afin de ne pas répéter les erreurs à l’avenir.

Dans ce contexte, je vais aborder une question de sécurité internationale. Il y a beaucoup de questions liées à ce sujet. Elles incluent notamment la lutte contre le terrorisme. Nous assistons encore à ses manifestations, et bien sûr, nous participerons aux efforts conjoints pour lutter contre le terrorisme sur le plan international. Bien sûr, nous allons travailler ensemble pour faire face à d’autres défis, tels que la propagation des maladies infectieuses.

Cependant, à ce propos, j’aimerais parler de la question la plus grave et la plus sensible : la sécurité internationale. Depuis 2002, après que les États-Unis se soient unilatéralement retirés du Traité ABM, qui était une pierre angulaire absolue de la sécurité internationale, un équilibre stratégique des forces et de la stabilité, les États-Unis ont travaillé sans relâche à la création d’un système planétaire de défense antimissile, y compris en Europe. Ceci constitue une menace non seulement pour la sécurité de la Russie, mais pour le monde dans son ensemble – précisément en raison de la perturbation possible de l’équilibre stratégique des forces.

Je considère que ce projet est également mauvais pour les Etats-Unis, car il crée une dangereuse illusion d’invulnérabilité. Il renforce la tension vers des décisions qui sont souvent, comme nous pouvons le constater, irréfléchies et unilatérales, et amènent des risques supplémentaires.

Nous avons beaucoup parlé de cela. Je ne vais pas entrer dans les détails maintenant. Je dirai seulement ceci – peut-être que je me répète : nous n’avons nullement l’intention de nous engager dans une course aux armements coûteuse, mais en même temps, nous allons garantir de manière fiable et efficace la défense de notre pays dans ces nouvelles conditions. [Applaudissements] Il n’y a absolument aucun doute à ce sujet. Cela sera fait. La Russie a à la fois la capacité et les solutions innovantes pour cela.

Personne ne pourra jamais parvenir à une supériorité militaire sur la Russie. Nous avons une armée moderne et prête au combat. Comme on dit actuellement, une armée courtoise, mais redoutable. Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté. [Applaudissements]

Nous allons protéger la diversité du monde. Nous dirons la vérité aux peuples à l’étranger, de sorte que tout le monde puisse voir l’image réelle et non déformée et fausse de la Russie. Nous allons promouvoir activement les affaires et les échanges humanitaires, ainsi que les relations scientifiques, éducatives et culturelles. Nous le ferons même si certains gouvernements tentent de créer un nouveau rideau de fer autour de la Russie.

Nous n’entrerons jamais dans la voie de l’auto-isolement, de la xénophobie, de la suspicion et de la recherche d’ennemis.

Ce sont là des manifestations de faiblesse, alors que nous sommes forts et confiants.

Notre objectif est d’avoir autant de partenaires égaux que possible, à la fois à l’Ouest et à l’Est. Nous allons étendre notre présence dans ces régions où l’intégration est à la hausse, où la politique n’est pas mélangée avec l’économie, et où les obstacles au commerce, aux échanges de technologies et d’investissements et à la libre circulation des personnes sont levés.

En aucun cas, nous n’allons limiter nos relations avec l’Europe ou l’Amérique. Dans le même temps, nous allons restaurer et étendre nos liens traditionnels avec l’Amérique du Sud. Nous allons poursuivre notre coopération avec l’Afrique et le Moyen-Orient.

Nous voyons à quelle vitesse l’Asie-Pacifique s’est développé au cours des dernières décennies. En tant que puissance du Pacifique, la Russie tirera pleinement parti de ce potentiel énorme.

Tout le monde connaît les dirigeants et les « locomotives » du développement économique mondial. Beaucoup d’entre eux sont nos amis sincères et des partenaires stratégiques.

L’Union économique eurasienne va commencer à être pleinement opérationnelle le 1er Janvier 2015. J’aimerais vous rappeler ses principes fondamentaux. Les principes majeurs sont l’égalité, le pragmatisme et le respect mutuel, ainsi que la préservation de l’identité nationale et de la souveraineté de l’Etat de tous les pays membres. Je suis convaincu qu’une coopération étroite sera une puissante source de développement pour tous les membres de l’Union économique eurasienne.

Pour conclure cette partie de mon discours, j’aimerais dire encore une fois que nos priorités sont d’avoir des familles saines et une nation saine, ce sont les valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres, combinées avec un accent sur l’avenir, la stabilité comme une condition essentielle du développement et du progrès, le respect des autres nations et États, et la sécurité garantie de la Russie et la protection de ses intérêts légitimes. Telles sont nos priorités. [Applaudissements]
[…]

Chers amis, Chers concitoyens de Russie,

Je vais conclure mon adresse par où je l’ai commencée. Cette année, comme cela a été le cas à plusieurs reprises lors des moments cruciaux de l’histoire, notre peuple a clairement démontré la vitalité de son enthousiasme national, de sa résistance et de son patriotisme. Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui créent également de nouvelles opportunités pour nous. Nous sommes prêts à relever tous les défis avec succès.


Je vous remercie. [Applaudissements]


SOURCES

http://sayed7asan.blogspot.fr/2014/12/vladimir-poutine-discours-presidentiel.html

dimanche 7 décembre 2014

Blog video - June interview Sergei Glaziev take on Ukraine sur l'Ukraine (eng fr)

6 mois plus tard, c'est le moment de faire des reflexions, et prendre du recul.  Donc je vous invite de lire ou ecouter le discours de l’économiste Sergei Glaziev qui est à la foi conseiller et ami proche de Vladimir Poutine.

Traduit par « Jefke » juin 2014


Je voudrais rajouter quelques mots sur la politique que mène Kiev. Il s' est en effet réellement avéré que Kiev commet une politique génocidaire envers toute la population du Donbass (Donetsk+Lugansk).

Il n'ont même plus honte :ils bombardent des instituts sociales, y compris le meilleur aéroport d'Europe à Donetzk, qu'ils ont rasé complètement. Je ne parlerai même pas des chiffres terrible des victimes de ces bombardements.

L'aéroport de Donetzk était un gigantesque structure, la fierté de la région. Ils ont détruit des hôpitaux, des maternelles, des écoles et ainsi de suite. C'est à dire, ils préparent le peuple du Donbass pour jouer le rôle de l'esclave. Puis ils ne le cachent même pas. Il suffit de regarder les discours d’idéologues des Nazis de Kiev pour le comprendre. Par exemple Monsieur Ljaschko.
Mais même (le président) Poroschenko avec ses propos n'est pas très éloigné de lui.

Dans les faits, ils regardent le Donbass comme une entrée de revenus, comme un endroit, d’où l'on doit tirer du profit, et cela sur les frais de l'exploitation massive de la population locale.

Il est très clair pour nous que les États Unis ( qui contrôlent les Nazis de Kiev, le gouvernement entier et d'ailleurs le président Poroschenko personnellement ), les poussent à faire la guerre contre le Donbass jusqu’à la victoire finale.

C'est dans ce contexte que je désire contredire lintervenant qui vient de me précéder, en déclarant qu'il y avait une limite, qu'il existerait en effet une barrière pour Kiev, pour son déploiement militaire. Non ! Aucune barrière n'existe pour eux ! Ils déploient déjà les lanceurs de missiles multiples Grad !
Timoschenko avait menacé d'utiliser des bombes atomiques. Il ne s'agissait pas simplement d'un discours émotionnelle de sa part, sa déclaration a donné des vagues de sympathie envers elle de la part des Nazis Ukrainiens. S'ils avaient disposé d'une bombe atomique, ils l'auraient lancé, par exemple sur Slawjansk, par exemple une bombe à neutrons (ne tue que les êtres vivants, les bâtiments restent intacts), là dessus, je n'ai aucune doute, qu'ils utiliseraient la bombe.

Donc, dans les faits, ils déploient tous les moyens qu'ils possèdent, tous les moyens ! Puis ils utiliseront ces moyens jusqu’à la victoire finale, jusqu’à ce que la résistance dans le Donbass soit complètement anéantie.

Et pourquoi Kiev utilise-t-elle tous les moyens ? Parce que cette guerre est mené par les États Unis, et dans les faits contre nous, contre la Russie. Les États Unis laissent Kiev mener cette guerre, les États Unis livrent Kiev des armes et de l'argent, les États Unis coordonnent les opérations militaires de Kiev. C'est dans ce sens que je voudrais donner raison à Monsieur Remizov qui vient de me précéder avec son discours. Il a dit que le temps joue pour les Nazis de Kiev.

Cela sonne faux, mais cela correspond à la réalité. Car beaucoup estiment que les Nazis de Kiev s'écrouleront sous le poids des gigantesques problèmes sociaux de l'Ukraine, mais même le régime de Saakaschwili en Géorgie ne s'est pas écroulé. Et si l'on a finalement réussi à jeter Saakaschwili, cela ne s'est pas produit par des révolutions sociaux, mais par les techniques démocratiques, qui en ces jours sont complètement exclus en Ukraine.

Alors, pourquoi le temps (en Ukraine) travaille contre nous ? Et particulièrement contre le peuple du Donbass ? Parce que les États Unis et leur marionnettes de Kiev ont pris le chemin de la militarisation. Parce que les États Unis désirent installer en Ukraine un régime Nazi dictatorial.
Parce que les États Unis et Kiev poursuivent une mobilisation TOTALE de la population Ukrainienne contre la Russie. Et malgré le fait que cette mobilisation ne suscite pas encore beaucoup d'enthousiasme chez les Ukrainiens, regardez donc sa dynamique !

Il y avait en décembre 2014 seulement 2000 Nazis à Kiev, en février on pouvait déjà compter environs 20000 Nazis armés. Ils étaient déjà 50000 au mois de mai, la Garde Nationale et d'autres recrutes volontaires inclus. D'ici cet été ils seront 100000, en septembre 200000
-je cible ici les plans de mobilisation pour ceux qui sont aptes au service militaire.
Et on aura d'ici la fin de l'année une demi million d'hommes en armes.

Les réserves militaires Ukrainiens, datant de l'Empire Soviétique sont en ce moment même en train d'être repris, réparées ou remis en service. L' Ukraine possède de très grandes réserves de matériel militaire, tout est stocké dans des entrepôts en ce moment.

Mais par exemple les installations industrielles militaires à Kharkov dans l'est de l'Ukraine travaillent en ce moment à pleine puissance, les capacités de l'industrie locale sont maintenant à l’ouvre pour restituer l'ancienne capacité militaire.

Les blindés lourdes et véhicules blindées venant de ces réserves sont réparées, ceci ne demande pas beaucoup de temps ni de moyens, en ce jour ils ont déjà pris au minimum 200 blindées parmi les réserves puis les ont envoyés sur les champs de bataille.

Et tous les jours le nombre de ces chars et blindées de l'armée Ukrainienne augmente à cause de la remise en état de ces réserves. La même chose s'applique aux avions militaires. L'industrie d'Odessa travaille en ce moment de toute sa force pour restaurer ces avions des réserves et de les rendre prêts au combat le plus vite que possible.

Ouest-ce que cela signifie pour nous ? Cela signifie que nous allons prochainement être confrontés avec une puissante machine militaire, qui est mis en position contre nous.
Ce monstre militaire est empreigné des Nazis, qui sont endoctrinées idéologiquement contre la Russie et qui agissent comme des exécuteurs punitives. Et ces activistes obligent des soldats ordinaires d'aller au combat.

Et le but final de tous ces actions et préparations dans cette guerre c'est la Russie.
Cela veut dire que nous ne pouvons pas éviter cette guerre, car, quand le Donbass tombe, ce ne sera pas la paix, car ensuite ce sera la Crimée qui sera attaqué. Et ceci n'est pas une mauvaise blague mes collègues ! Kiev a déjà annoncé de façon officielle cette guerre. Eux (les États Unis) poussent de façon obstinés et conséquente l'Ukraine vers la guerre avec la Russie, et la raison de cette guerre sera la Crimée.
Le nouveau président Poroschenko a officiellement déclaré qu'il voulait la guerre avec la Russie, et malgré le fait qu'il ne l'a pas déclaré directement, il a dit que son but était la Crimée. Aussi Nuland (Assistant Secretary of State for Europeans and Eurasian affairs) a déclaré hier de façon claire et précise qu'elle attendait de ces agents Ukrainiens, qu'il reconquièrent la Crimée.

Cette armée d'une demi million de soldats Nazis s'attaquera à la Crimée, il n'y a aucune doute.
J'aimerai en cette occasion rappeler les fameux paroles de Churchill, qui avait dit : »Celui qui entre la guerre et la honte décide pour la honte aura la guerre ainsi que la honte ».

Ceci ne veut pas dire que nous devons envoyer nos chars à Kiev. Non, nous avons a faire avec une guerre moderne et devons mettre fin au génocide au Donbass -nous y avons droit : le droit des Peuples l'autorise aussi.

Il suffit pour cela que nous fermons le ciel au dessus du Donbass, en imposant une zone interdit de vol. C'est ainsi que nous pourrons utiliser les mêmes mécanismes que les américains ont utilisé en Libye

-d'abord une zone interdit de vol puis ensuite neutraliser l'appareil lourde militaire de l'adversaire :
bombarder les chars-artillerie, avions, c'est ainsi que les États Unis ont mis hors combat le régime Libyen. Nous avons encore la possibilité d'employer ces moyens, nous ne pourrons plus le faire dans six mois.

Je pourrai maintenant expliquer de façon détaillé pourquoi les américains ont besoin de cette guerre entre l'Ukraine et la Russie, au cas que cela intéresse quelqu'un ici…

Les républiques de Donetsk et de Lugansk ont déjà établie un Parlement de Fédération commun, ceci est leur gouvernement. Le fait que la Junte de Kiev ne veut pas négocier avec ce gouvernement s'explique par la raison que Kiev n'est pas souverain. Car dans les faits les gouvernants de Kiev se trouvent sous le contrôle des États Unis. ET s'est pourquoi nous devons, et ceci est extrêmement important, considérer le territoire de l'Ukraine comme un territoire occupé par les États Unis !

Excepté le territoire du Donbass, ou l'on se livre à la résistance. Quand nous définissons clairement les coordinations, il devient alors clair ce que nous devons faire et comment nous devons réagir. L'Ukraine est de fait occupé par des mercenaires des États Unis, qui utilisent le régime Ukrainien de marionnettes pour endoctriner toute la population, la mobiliser et l’instiguer à s'armer contre la Russie. Les États Unis veulent d'abord organiser une guerre civile en Europe, pur ensuite procéder à une guerre mondiale. Ils veulent impliquer toute l'Europe et toute l'Eurasie dans ce plan.
C'est pourquoi il est important de voir la situation réelle et d'utiliser les concept réels. Nous appelons les autres régions de l'Ukraine de s'associer au Donbass, dans le sens du mouvement pour l'indépendance, non , nous l'appelons de se libérer de l'occupation américaine !

J'insiste ici, de bien définir notre système de coordination, qu’au fonds, les gouvernants de Kiev ne sont pas indépendants, ils sont en fait des agents des États-Unis. Ils sont des marionnettes américaines. Poroschenko n'a pas gagné les élections en Ukraine, les experts estiment qu'il a obtenu au grand maximum 40 % des voix. Ceci est d'ailleurs un thème à part, comment ce cirque d'élections à eu lieu la bas.

Le territoire Ukrainien est occupé, elle est sous contrôle des États Unis. Beaucoup de faits le témoignent. Les américains ont légalisé en Ukraine le séjour de leurs instructeurs miliaires et conseillers. Les services secrets Ukrainiens sont complètement sous contrôle de la CIA. Alors, au total, l'Ukraine est complètement occupé par les États Unis et nous devons parler ici de la libération de l’occupation illégitime de l'Ukraine.

Les États Unis utilisent les médias de masse Ukrainiens pour la monté de la psychose Nazi dans le pays, ils veulent, avec l'aide des Ukrainiens démarrer la troisième guerre mondiale, non la quatrième guerre mondiale, si nous comptons la guerre froide comme la troisième guerre mondiale.
C'est pourquoi je voudrais proposer de dédier notre prochaine réunion aux raisons pourquoi les États Unis veulent cette guerre, pourquoi ils ont crée le Nazisme Ukrainien.

Les États Unis ont crée les Nazis dans l'Ukraine, pour y instiguer une guerre civile, qui devra servir de prétexte pour entraîner l'Ukraine dans un conflit militaire direct entre et la Russie. C'est ainsi qu'ils veulent d'abord créer un conflit régional en Europe, pour ensuite laisser éclater la quatrième guerre mondiale. Cette agression des États Unis ne se dirige pas seulement contre la Russie, elle se dresse en première ligne contre l'Europe. Les américains ont profité de chaque guerre en Europe, pendant la première guerre mondiale puis pendant la seconde guerre mondiale, ainsi que de la guerre froide envers l’URSS. Tous les guerres ont traditionnellement été une avantage économique pour les États Unis. La guerre en Europe est le chemin des États Unis vers une nouveau miracle économique, pour laisser éblouir l'économie des États Unis. Cela a toujours été ainsi.

Cette guerre se dirige aussi contre la Chine, car nous voyons comment le Japon et la Corée du Sud se réarment de façon intensive. Les États Unis ont officiellement annoncées qu'ils dresseraient au Japon puis en Corée du Sud des nouveaux missiles anti balistiques, et cela ne se dresse pas seulement contre nous, mais aussi contre la Chine.

C'est pourquoi nous devons comprendre que la clef pour la solution de la catastrophe Ukrainienne se trouve à Washington. A Washington se trouve « la mort du Nazisme » pour ainsi dire.

C'est pourquoi je suggère que notre prochaine réunion s'occupe de se thème, car nous avons besoin d'une large coalition anti-guerre…

mercredi 3 décembre 2014

Blog post Orban Hungary & US arm twisting (eng)



Orban is accused by the US of openly ‘flirting’ with Russia.  Likewise, he is also accused in the press of moving Hungary away from “European Values”. The word out on social networks that another “color revolution is in the making” in Hungary.  The question being asked: is Orban going to share the same fate as Yanukovych of Ukraine? Simply for not wanting to kowtow to the US administration’s wishes. Orban has clearly nailed his political colors to the mast back in the summer;  to put Hungary first & foremost, to care about the sovereignty of Hungary & to give Hungary a voice of its own choosing, yet at the same remain in NATO’s & the EU orbit.  He vowed to turn his country into an “illiberal state”.  This does not sit well with the US & EU leaders, simply because it does not fit into the precepts of what the so called “international community” is about.

The US Administration's line is that Hungary "is on the verge of ceding its sovereignty to a neo-fascist dictator getting in bed with Vladimir Putin" as said by McCain in a Senate meeting on
Tuesday 2nd Dec.
Internet image about Hungary: source Twitter
Orban has not been shy to voice his concerns with regards to the risky & rash geopolitical events taking place in the corridors of Washington, Brussels & Moscow.   This has made him an easy target for the US, EU press to label him as being pro-Russian & pro-Putin as well.  The US & EU leadership has been looking for a well-timed excuse to flag up Orban’s lack of democratic credentials. This they found in the form of an alleged tax corruption ‘scandal’, as well as a police raid on several NGOs back in September.

At the end of October, the ruling government in Budapest unwittingly handed their opponents a golden opportunity, to stir up public discontent.   The proposed introduction of an internet tax charge was sufficient enough to trigger visible public protests at the beginning of November.  The Hungarian government subsequently back away from the tax proposals, but the protests then muted into anti-corruption protests. The latest protest on the 17 November was dubbed "Public Outrage Day" & was attended by tens of thousands of protesters.  

The Hungarian government has tried to respond to the US complaints of tax corruption.   The US charge d’affaires,  André Goodfriend, has been invited to clarify the US position at a parliamentary committee.  Yet, the US Administration refuses to divulge further information on the six Hungarian nationals connected to the Hungarian government, who have been banned from entering the US. ,  André Goodfriend is quoted in the press that “he has refused Hungarian government entreaties to give details, citing U.S. privacy laws”. 

As if on cue, the MSM press, in unison, has been highly vocal in their criticisms of Orban’s government; very frequently referring to his supposedly pro-Putin policies & pro-Russian attitudes. Likewise, Viktor Orban has been conveniently labelled as some kind of tyrant, with words such as Viktator”, “Orbanistan” & “The Goulash Archipelago “being used.

A potential clue as to why protests continue to take place could be the fact that the Hungarian government has not backed down on its eager support for the South Stream gas pipeline project, to the dismay of both Washington & Brussels.  There is unwillingness on the part of Budapest to simply toe the US line on severing pro-Russian policies, including that of the South Stream gas pipeline, reverse flow gas supplies to Ukraine & contracts for nuclear power plants. Why is this so? well  as Orban himself said in November that  “we don’t want to move closer to anyone, nor do we want to distance ourselves from anybody”.   This can be clearly glimpsed in his visit to Azerbaijan on the 11th November, where he said that it is in the interest of both Hungary and Europe to bring Azerbaijan gas to Central Europe.  This went almost unnoticed by the EU press, apart from a few who saw this as being part of Orban’s “clever games”.

Orban asserted that, “the presumption that we will fall into the arms of the Russian bear is pure fear-mongering. We are NATO and EU members.” This message has fallen on deaf ears in Washington & Brussels. Take for example Victoria Nuland’s speech in Budapest, in September, where she stated: “"How can you sleep under your NATO Article 5 blanket at night while pushing ‘illiberal democracy' by day; whipping up nationalism; restricting free press; or demonizing civil society?

It remains to be been seen for how long can Orban face up to the ever increasing pressure being subtly applied by the US & EU.   Although the end of South Stream project was annouced by Russia, it will not prevent Orban from being put under ever increasing scrutiny for "getting into with Putin".

Last word

“He is the only Putinist governing in the European Union,” said Joschka Fischer, the former German foreign minister.

Sources:









mardi 2 décembre 2014

Blog post: Is Serbia between a Russian rock & an EU hard place?



Is Serbia between a Russian rock & an EU hard place?



The EU & US see Russia’s involvement in the Balkans as encroaching & are visibly threatened by it.  It is evident that countries in the Balkans are coming under an intense spotlight for their relations with Russia.   Angela Merkel, recently stated in a discussion after a speech that: "And that doesn't just apply to Ukraine. It applies to Moldova, it applies to Georgia. If the situation continues ... we'd have to ask about Serbia, we'd have to ask about the western Balkan countries."

Historically, Serbia has had strong links with Russia, although this decreased a lot in the last decade. However, in the last year, President Nikolić has forged further ties with Russia, including on military cooperation & humanitarian assistance. Serbian leaders are walking on a tightrope between the US, EU & Russia political spheres.  

In October, President Putin was guest of honor at a Serbian military parade, to commemorate the 70th anniversary of the liberation of Belgrade from Nazism by the Red Army.  At the same time, Putin was also awarded the highest honor in Serbia. This certainly did not go unnoticed by the US administration or its ambassador, Michael Kirby, who voiced his reservation: “It is not yet confirmed that Putin will come, but if he does – why is he coming?”

To add more fuel on the EU/US ‘fear’ fire, 200 Russian & Serbian Special Forces troops recently carried out their first ever joint antiterrorist military exercise called “Srem 2014” in Serbia.  The US State Dept. noted this event, by stating that "This is no time for ‘business as usual’ with Russia." It nevertheless stirred controversy as Russia was seen to showing it military might in an EU candidate country.  The reality is that it can be considered as just more bluster since Serbia is a neutral country that has an interest in both ‘camps’.  The Serbian army also participates in NATO exercises, such as Rapid Trident 2013 in Ukraine, but of course that doesn’t generate a fuss from the US.


"What Jupiter is allowed, the Ox is not,"

Berlin was concerned over a jointly run Russian disaster control center established in the southern Serbian city of Niš, as it could become a spy center.  Of course, no such EU concern was ever expressed over the establishment of Camp Bondsteel in Kosovo.  So what is  Berlin anxious about? It was over the signing of a Cooperation Memorandum, dealing with a rapid and efficient response in emergencies. Nevertheless, it involved cooperation with the Russian government & caused a flap in Berlin.

The media circus has been tackling the subject of the Balkans & Serbia lately. Take for instance the tone of this title of this article: “The Western Balkans Are Becoming Russia’s New Playground”.    This echoes to a certain extent the policy line set by Berlin & Washington and probably serves a gentle reminder that only the EU & US are permitted under their own rules to interfere in the business of other countries.

While the EU & Germany in particular are still dangling the EU membership carrot in front of Serbia, the Serbian leadership is treading water on this issue, as Serbia is not likely to have opened any new accession chapters in 2014.  Michael Roth from the German Foreign Ministry stated, "We have to continually make it clear to the Balkan states that accession to the EU is in their interests," It probably doesn’t look particularly appealing at the moment, given the huge economic crisis experienced in Greece, Spain, Italy & Portugal.

The EU has applied pressure on Serbia to impose sanctions on Russia, with the EU Commissioner Johannes Hahn, telling that “Serbia should progressively align its foreign policy positions to EU ones”. He later added "It is very important and we expect of Belgrade to meet its commitment". This was in response to Nikolić: “Serbia is not an EU member and it can be independent in pursuing its foreign policy; but EU membership would have implied a commitment to pursue a common foreign policy."  Serbia has so far refused to do so, citing its neutrality.  Hardly surprising considering Serbia is experiencing a well needed minor agricultural economic boost from Russia, partly as a result of the sanctions. Serbian agricultural products to Russia have been increased by 60 percent in the last six months.  Perversely, Washington is seen to push this line as well, odd, given that the US is not part of the EU system, but can still dictate EU policy.

A potential boost in Serbian agricultural exports to Russia can be seen a potential silver lining in a dark cloud.  Back in May, the Western Balkans experienced devastating floods that ravaged agriculture, devastated infrastructure, mining & energy industry & exports. Official figures for the damage in Serbia alone stand at 1.55 billion euros (1.98 billion dollars). The events initiated a large international aid campaign, with numerous countries and organizations donating humanitarian and monetary support for the affected areas. Russian specialists from the Niš disaster center were heavily involved in the relief support and Russia was the first to airlift rescue equipment & supplies into Serbia. The EU relief effort lagged considerably behind that of Russia’s contribution. In fact, the initial reaction of the EU was from the EU Foreign Policy chief Catherine Ashton, who sent her condolences.  If this lack of help by the EU was noticed by Serbian citizens, no doubt it was equally felt by Serbian politicians too.

Much fuss has been made in the EU press circle & in Berlin over a number of ‘petty’ issues, to stress the threat of Putin’s Russia in Serbia.  One example is Russian Railways who are working on 350km length of Serbian rail tracks. Another futile example is the fact that the multinational Lukoil company owns a large share in a Serbian service-station chain. Of course, Gazprom holds majority ownership of Serbia’s natural gas provider.  Yet no mention is made to the huge difference between EU direct investments in Serbia over a 7 year period, with 9.2 billion euros, compared to Russian investment of just €2.5 billion. Even more pointless concerns are expressed at the fact that there a lot of Russians that invest in Montenegro & own properties in Bulgaria.  

Turning to another bone of contention between Serbia, the EU & US is the Gazprom backed South Stream gas pipeline project.  Slavenko Terzic, the Serbian ambassador to Russia stated that "The South Stream project was granted a status of national importance in Serbia," adding "We hope work on the project will begin as quickly as possible."  Of course, the whole project is entirely dependent on the EU’s green light for it.   As it stands, the EU has stalled any work & Russia has just halted it. Maybe Russia once more has partly saved Serbia’s political day by pulling the plug on the South Stream project.


Last word

Serbia's foreign minister, Ivica Dačić, said:
"What is Serbia supposed to do? To say that, because we want to join the EU, sorry Russia, we're not friends with you anymore? Where's our national interest in that?"

Notes

In the recent UN Asssembly on   the only other, (Russia being the other), European country to have voted yes was Serbia.

Russian Cuts to Gas Supply Worry Serbia: Amid reports that Russia was reducing gas supplies.

IMF approves 1-bn-euro stand-by loan for #Serbia http://f24.my/1AnI6uU  Not approved by IMF Executive board + includes Austerity measures

"Although it is our understanding that this Russian-Serbian joint military drill had been planned for some time, we regret that Serbia decided to proceed. In light of Russia's actions in Ukraine and its disregard of international law and norms, this is no time for 'business as usual' with Russia, State Department Spokeswoman Jen Psaki

vendredi 28 novembre 2014

Blog post: Crimean Russia snippet [eng]



November 2014

"We are very concerned with the militarisation of Crimea," NATO top general Breedlove said, following his recent meetings with Kiev. [1]  Either NATO is very slow on the uptake, or playing dumb at it suits it, because the Russian MOD has planned the deployment of military units for well over 6 months, and it is only in late Nov, that NATO  expressed  grave ‘concerns’ over this.  This is what they‘d like you & I to think, to try to keep the public afraid of the Russian bear, especially keeping the tensions as high as they are.  Lost in this smoke of subterfuge is a complex reality picture, not as sinister as NATO or the dumb MSN press would like to make it out to be. 

The militarization of Crimea y Russia has been on the agenda for a short while now, however, this probably does not compare to the length of time that NATO probably had its eyes on Crimea for a number of years itself, as a strategically valuable military location. (See this related article for a glimpse of prior US military behavior in the peninsula).   When it comes to NATO being sly, you will not have any public messages to this effect.   NATO itself has steadily crept up to almost Russia’s borders since the end of the Cold War. What was Russia supposed to have done in response for the last 15 years or so?   Yet there are moments such as this, US dialogue on NATO, which turns reality on its head.  This is precisely the bubble that NATO lives in. 

You could say that the Russian had an unexpected burden with regards to Crimea, as the turn of events were so quick & dramatic in March & April.  The Russian MOD had not forecasted getting tens of thousands of ex Ukrainian military personnel or Soviet era material, who switched sides.  Take for instance: “The fleet has also begun to restructure and rearm its 475th Independent Electronic Warfare Center. All of the center’s obsolete hardware (dating back to the Soviet era) will be replaced before the end of 2014.”[2] So if this is what NATO includes in the militarization of Crimea, it is not entirely a build-up of forces, but also a transformation from a paper tiger into a real one. In reality it includes incorporating nearly the entire existing Crimean ex-Ukrainian infrastructure & modernizing it, a military half the size of US forces stationed in South Korea.  The media stories of Russian planes flown in are groundless without understanding part of the context for their deployment. Another extract in an article written in September  states  that “The 43rd Aviation Regiment will soon begin to replace its aircraft with new Su-30SM multirole fighters made by the Irkut Corporation.”

With a steady stream of visiting NATO warships coming & going in the Black Sea, along with a brutal conflict still raging in the east of Ukraine, Russia cannot afford to keep its Black Sea Fleet neglected.  The Fleet’s upgrade prospects changed drastically after the events in March, as previously, Ukrainian governments have been extremely reluctant to allow the Russians to upgrade any of their Sevastopol bases or equipment for over a decade. The change in fortune has meant the Russian military has been steadily upgrading its infrastructure. [3] Russia will not leave anything to chance in these high risk days.

 [1] http://russia-insider.com/en/politics_opinion/2014/11/28/07-04-55am/nato_deploy_tanks_eastern_europe_shortly_after_vp
[2] http://mdb.cast.ru/mdb/5-2014/item4/article1/

Notes
http://www.asiandefencenews.com/2014/05/russia-to-station-aircraft-ships.html
19 may 2014

The Russian Black Sea Fleet will have a sophisticated network of naval and airbases in Crimea following the region’s reunification with Russia, the country's chief naval commander said Tuesday.“The Black Sea Fleet will have a network of bases on the Crimean Peninsula, including the main naval base in Sevastopol and other facilities,” Admiral Viktor Chirkov said.“This infrastructure will be self-efficient allowing us to place comfortably warships, submarines and coastal troops [around the peninsula] with support of developed social infrastructure,” the admiral said.According to Chirkov, Russia will deploy warships not only in Sevastopol, but also in Feodosia and Donuzlav, while stationing combat aircraft near Yevpatoria and in Belbek.